Les États-Unis ont averti dimanche que « toute violence et intimidation » au Venezuela contre l'opposition au régime de Nicolas Maduro et au personnel diplomatique américain sur place entraînerait une « réponse importante ».

« Toute violence et intimidation contre le personnel diplomatique américain, le leader démocrate du Venezuela, Juan Guaido, ou l'Assemblée nationale elle-même, représenterait une grave agression contre l'état de droit et entraînera une réponse importante », a tweeté John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump.

L'avertissement ne s'adressait pas précisément à un groupe ou à des individus, mais dans un tweet précédant directement ce message, John Bolton notait que « le soutien et le contrôle de Cuba sur les forces de sécurité et paramilitaires » de Nicolas Maduro étaient bien connus.

Dimanche également, le Kremlin a démenti la présence au Venezuela de mercenaires russes qui auraient été envoyés pour soutenir Nicolas Maduro, selon plusieurs médias russes.

Le président vénézuélien peut aussi compter sur le soutien de son armée, dont plusieurs représentants font partie de son gouvernement, même si l'attaché militaire du Venezuela à Washington a fait défection samedi.

Mercredi, Nicolas Maduro avait annoncé la rupture des relations diplomatiques avec Washington, donnant 72 heures aux représentants américains pour quitter le pays.

Les États-Unis ont répliqué que le dirigeant socialiste n'avait pas l'autorité pour rompre les relations et expulser les diplomates.  

Les mouvements de protestation contre le régime ont fait 29 morts cette semaine et entraîné l'interpellation de plus de 350 personnes, selon des organisations humanitaires.

Le bras de fer se poursuit à Caracas entre Juan Guaido, 35 ans, président du Parlement qui s'est proclamé « président » par intérim, et Nicolas Maduro, investi le 10 janvier pour un second mandat considéré comme illégitime par les États-Unis, l'Union européenne et la plupart des pays d'Amérique latine.

Les États-Unis ont formellement reconnu Juan Guaido comme président, tandis que l'Espagne, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont annoncé samedi qu'ils en feraient de même si des élections n'étaient pas convoquées sous « huit jours ».