L'Espagne s'associera à un projet ferroviaire reliant les océans Pacifique et Atlantique, en passant par des ports brésiliens et péruviens, et par le territoire bolivien.

« Nous sommes extraordinairement satisfaits d'apposer notre signature sur un projet, qui, sans aucun doute, apportera beaucoup à cette société, grâce à des occasions d'emplois et de progrès », a affirmé mardi soir le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, après avoir signé l'accord avec le président bolivien, Evo Morales.

Le document, diffusé par le ministre des Affaires étrangères bolivien, indique que la participation d'entreprises privées et publiques espagnoles pourra être développée dans le cadre de ce projet, que le gouvernement bolivien considère comme stratégique pour l'intégration régionale.

« L'importance qu'accorde le gouvernement espagnol et le pays à ce projet est totale. Nous faisons partie des rares pays de l'Union européenne - nous sommes le cinquième, paraît-il - en train de conduire, avec l'Allemagne et la Suisse, ce projet de plusieurs millions », a déclaré Pedro Sanchez, en tournée dans la région.

La Paz est en négociations avec des entreprises privées suisses et allemandes concernant ce chantier gigantesque qui doit profiter également, selon la Bolivie, au transport de marchandises entre le Paraguay et l'Uruguay.

La Bolivie est particulièrement intéressée par la construction de cette voie ferrée de quelque 3500 kilomètres unissant les ports de Santos, au Brésil, et de Ilo, au sud du Pérou, en traversant son territoire, d'est en ouest.

Selon Lima, le projet coûterait près de 15 milliards de dollars, un montant très inférieur à un projet similaire présenté par la Chine, dont le budget s'élevait à 60 milliards de dollars. Ce projet excluait la Bolivie, passant uniquement par le Pérou et le Brésil.

La route exacte empruntée par la ligne ferroviaire est actuellement à l'étude, tout comme l'obtention de la totalité des financements.