Un total de 133 hommes politiques ont été tués depuis le début de la campagne électorale au Mexique, a indiqué jeudi à l'AFP le cabinet d'études Etellekt.

Parmi les victimes figurent 20 candidats et 28 pré-candidats à des mandats locaux aux élections générales du 1er juillet, où plus de 18 000 mandats sont en jeu dans le pays.

«Au moins 71% des agressions ont visé des autorités élues ou des candidats qui aspiraient à des mandats locaux, particulièrement des postes dans les municipalités», a précisé Ruben Salazar, directeur de Etellekt sur Radio Formula.

«Lors des élections de 2012, durant tout le processus électoral, il n'y avait eu que neuf hommes politiques assassinés et un candidat selon nos chiffres», a-t-il rappelé pointant «de très graves problèmes de gouvernance locale».

Il s'agit de l'élection la plus violente jamais connue au Mexique, dans un pays qui a en outre enregistré l'an dernier un chiffre record de 25 339 homicides.

La guerre lancée en 2006 par le gouvernement de Felipe Calderon (2006-2012) contre les cartels a fragmenté ces groupes criminels en cellules délicteuses plus petites et souvent très violentes.

Elles n'hésitent pas «à se débarrasser des hommes politiques qu'elles n'arrivent pas à contrôler» a expliqué M. Salazar à l'AFP.

Dans ce contexte de violence au coeur des thématiques de la campagne, les électeurs mexicains sont appelés aux urnes ce dimanche pour élire leur nouveau président, et renouveler des sièges de députés, de sénateurs ainsi que de nombreux mandats locaux.