Près de 200 policiers d'une municipalité de l'État mexicain de Puebla ont été relevés de leurs fonctions et désarmés car soupçonnés de collusion avec des groupes criminels spécialisés dans le vol de combustibles, a informé mercredi le gouvernement de l'Etat.

Les 185 agents de San Martín Texmelucan, nouvel épicentre des vols de combustibles qui touchent principalement les oléoducs du groupe pétrolier étatique Pemex, ont été transférés à la capitale de l'État où ils seront interrogés.

San Martín Texmelucan, située à 98 kilomètres de Mexico, est le théâtre, ces dernières semaines, d'une guerre entre mafias pour le contrôle du vol de combustibles.

Plusieurs assassinats ont été enregistrés et des corps démembrés découverts dans des rues fréquentées.

«Les faits enregistrés à San Martin Texmelucan sont considérés comme un trouble grave à l'ordre public et, pour cela, il est décrété que la police de l'État prend le contrôle de la sécurité de cette ville et restera aussi longtemps que nécessaire», a déclaré Diodoro Carrasco, secrétaire général du gouvernement de Puebla.

«Les autorités municipales ont été incapables de garantir la sécurité», a-t-il ajouté.

Selon les résultats des investigations, les policiers pourront retrouver les rangs des forces de l'ordre ou bien être remis entre les mains du parquet.

Le mois dernier, Pemex a assuré que le vol de combustibles générait des pertes de quelque 30 milliards de pesos (2 millions $ CAN).