Une opération policière financée par le Canada et menée dans 13 pays a permis de secourir quelque 350 victimes de la traite de personnes, en plus de mener à l'arrestation de 22 suspects dans les Caraïbes et en Amérique du Sud.

L'agence policière internationale Interpol a dit lundi que l'opération a notamment permis de libérer des enfants et des adultes qui étaient contraints de travailler dans des boîtes de nuit, des mines d'or, des usines, des marchés en plein air et sur des fermes.

Certaines victimes travaillaient sans salaire ou dans des espaces extrêmement restreints.

Interpol a dit que les passeurs exploitaient des gens très vulnérables qui recherchaient une meilleure vie à l'étranger. Les victimes ont été prises en charge par les services sociaux et des organisations caritatives.

Quelque 500 policiers ont participé aux perquisitions menées plus tôt ce mois-ci au Brésil, au Venezuela, en Jamaïque et une dizaine d'autres pays des Caraïbes. De l'équipement informatique, des téléphones cellulaires et de l'argent comptant ont été saisis.

Interpol a expliqué, par exemple, que des femmes ont été retrouvées travaillant comme prostituées près de mines d'or très reculées de Guyana, d'où elles ne pouvaient s'enfuir.

À Saint-Vincent-et-les Grenadines, des «employés» asiatiques travaillaient sans salaire et dépendaient entièrement pour leur logement et leur nourriture de trafiquants qui leur avaient aussi confisqué leurs passeports.

Cette opération coordonnée par la Barbade représentait «le point culminant d'un projet d'une durée de deux ans et demi financé par le gouvernement du Canada, qui a fourni une formation spécialisée aux enquêteurs et aux agents d'immigration, de manière à rehausser l'expertise opérationnelle et la coordination régionale pour combattre la traite de personnes», a expliqué Interpol par voie de communiqué.