L'avocat du narcotrafiquant présumé Joaquin «El Chapo» Guzman, célèbre pour ses évasions lorsqu'il était détenu au Mexique, a démenti vendredi des accusations des procureurs américains selon lesquelles il aurait fait passer des messages, dont des menaces, de son client à de possibles témoins.

«Je n'ai passé aucun message de mon client à des tierces parties, point. Je n'ai certainement rien passé qui puisse être considéré même de loin comme une menace», a déclaré l'avocat, Eduardo Balarezo, dénonçant des «allégations dénuées de preuve».

«Ils essaient de ralentir la défense et de nous empêcher de faire notre travail», a-t-il ajouté.

Extradé aux États-Unis en janvier, El Chapo, 60 ans, est accusé d'avoir dirigé le puissant cartel de Sinaloa, l'un des puissants que le continent ait jamais connu.

En raison de ses précédentes évasions, il est détenu dans des conditions d'isolement particulièrement sévères, avec des visites limitées, des conditions que ses avocats n'ont cessé de dénoncer.

Son procès devant le tribunal fédéral de Manhattan doit commencer le 16 avril. La polémique sur ces supposés messages, dont l'un au moins aurait été interprété comme une menace par son destinataire, intervient alors que l'accusation plaide pour retarder le processus d'identification des témoins susceptibles d'être appelés à la barre de ce procès, invoquant des «inquiétudes pour leur sécurité».

Archives AFP

Joaquin «El Chapo» Guzman, en 2014