Au moins 65 membres de l'armée vénézuélienne, incluant le capitaine d'une importante unité régionale, ont été mis en détention, a indiqué un avocat représentant plusieurs des personnes arrêtées.

Ces arrestations laissent croire à une possible fissure dans les rangs des forces armées du pays.

Certains des militaires ont été accusés de trahison à la patrie et d'avoir fomenté la rébellion, tandis que d'autres attendent encore pour une audience en cour, a affirmé Alonso Medina, de Foro Penal, une organisation non-gouvernementale d'avocats.

Le leader de l'opposition Henrique Capriles avait affirmé la semaine dernière que des dizaines d'agents avaient été arrêtés pour avoir «exprimé du mécontentement», et a soutenu jeudi que l'armée était profondément contrariée par le gouvernement.

Selon lui, les forces armées sont «complètement divisées».

L'administration du président Nicolas Maduro réfute catégoriquement tout vacillement de l'appui de l'armée de 60 000 membres, alors que des centaines de milliers de Vénézuéliens prennent les rues d'assaut pour réclamer des élections.

Le ministre de la Défense Vladimir Padrino Lopez a affirmé au diffuseur russe RT que toute allusion à une division au sein des forces armées constituait simplement une tentative de promouvoir un soulèvement militaire.

Le ministère des Communications du Venezuela n'a pas répondu à une requête pour commenter les détentions de militaires.