Le gouvernement vénézuélien a accusé jeudi les États-Unis de financer des «groupes violents» de l'opposition, alors que se multiplient depuis début avril les manifestations hostiles au président socialiste Nicolas Maduro.

«Le financement et le soutien logistique des États-Unis aux groupes violents au Venezuela ont facilité une insurrection armée», a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

La vague de manifestations et violences secouant le Venezuela depuis le 1er avril a déjà fait 38 morts et des centaines de blessés.

Au total, 1990 personnes ont été interpellées, dont 650 sont encore incarcérées, selon l'ONG Foro Penal qui dénonce qu'une partie d'entre elles ont été jugées, de manière illégale, devant des tribunaux militaires.

Dans son communiqué, le ministère affirme que le soutien apporté par les États-Unis fait partie d'un complot pour lancer une intervention dans le pays sud-américain, qui dispose des plus importantes réserves pétrolières de la planète, même s'il traverse actuellement une profonde crise économique.

À plusieurs reprises ces dernières semaines, Washington s'est inquiété publiquement de la situation au Venezuela, de même que l'Organisation des États américains (OEA), que le ministère des Affaires étrangères accuse également de décisions «interventionnistes» alors que son secrétaire général, Luis Almagro, plaide pour une suspension de Caracas.