Le leader de l'opposition vénézuélienne, Henrique Capriles, a signalé, vendredi, qu'on lui avait interdit de se porter candidat dans une course électorale pour les quinze prochaines années - ce qui ne manquera pas d'aviver le mouvement de contestation en plein essor.

M. Capriles a fait cette annonce sur son compte Twitter. Le gouvernement de Nicolas Maduro n'y a pas immédiatement réagi.

Les dirigeants socialistes avaient récemment accusé le politicien d'alimenter la violence des manifestations quasi quotidiennes de la dernière semaine, provoquées par un arrêt de la Cour suprême ayant retiré les pouvoirs législatifs du Parlement. Bien que le tribunal soit revenu sur sa décision, l'opposition fait valoir qu'elle avait déjà mis en lumière la nature autoritaire du régime.

La mise à l'écart de M. Capriles s'inscrit dans une vague de répression massive menée par le gouvernement, qui a jeté des protestataires en prison et menacé des dirigeants de partis adverses.

Les autorités vénézuéliennes disent avoir ouvert une enquête sur Henrique Capriles au début de l'année concernant plusieurs irrégularités administratives, telles que des dons suspects en provenance de l'extérieur du pays.

Considéré comme la figure de proue plus modérée de l'opposition, Henrique Capriles avait été défait par Hugo Chavez en 2012, puis par Nicolas Maduro l'année suivante, par un mince pourcentage des voix.

Leopoldo Lopez, qui se trouvait à la tête du mouvement de contestation de 2014, se trouve pour sa part derrière les barreaux depuis trois ans.

Alors que l'opposition réclame le déclenchement immédiat des élections, on ignore qui serait son porte-étendard dans la course à la présidence maintenant que MM. Lopez et Capriles ont été écartés.