Le Venezuela souhaite que le nouveau président américain Donald Trump abroge le décret de son prédécesseur Barack Obama qualifiant le Venezuela de «menace» pour la sécurité des États-Unis, a déclaré dimanche la ministre vénézuélienne des Affaires étrangères.

«Le Venezuela a constamment demandé l'abrogation de ce décret de l'exécutif» américain et «nous espérons que le président Trump ne prendra pas le chemin de l'obsession et de l'irrationnel», a déclaré la chef de la diplomatie, Delcy Rodriguez, dans une interview à la chaîne privée Televen.

Mme Rodriguez a accusé M. Obama d'avoir nourri une «obsession irrationnelle» à l'encontre du gouvernement vénézuélien au cours de son mandat (2009-2017).

Elle a assuré que le Venezuela voulait établir des «relations de respect».

«Tout le monde est dans l'expectative pour savoir ce qui va se passer, si le président Trump sera le même que le candidat Trump», a ajouté la ministre, faisant allusion aux propos incendiaires tenus par le nouveau président américain au cours de la campagne électorale.

Les États-Unis et le Venezuela n'ont plus d'ambassadeurs depuis 2010. Les tensions entre les deux pays s'étaient aggravées en 2015, lorsque Barack Obama avait pris un décret qualifiant le Venezuela de «menace inhabituelle et extraordinaire» pour la sécurité des États-Unis.

Mercredi, le président vénézuélien Nicolas Maduro avait demandé «à Dieu» des changements de la politique des États-Unis à l'égard du Venezuela sous la présidence Trump.

Les relations sont tendues entre Washington et Caracas depuis l'arrivée au pouvoir en 1999 du président défunt Hugo Chavez, qui était célèbre pour ses diatribes antiaméricaines.