Le gouvernement mexicain espère extrader le narcotrafiquant Joaquin « El Chapo » Guzman en janvier ou février vers les États-Unis, a annoncé vendredi le Commissaire national de la sécurité, Renato Sales Heredia, dans un entretien télévisé.

La demande d'extradition déposée par les États-Unis, qui poursuivent le baron de la drogue pour meurtre et trafic de drogue, est actuellement entre les mains de la justice mexicaine qui doit rendre prochainement sa décision.

El Chapo avait été arrêté en février 2014 après une fuite de 13 ans, mais était parvenu à s'échapper en juillet 2015 de manière rocambolesque, par un tunnel d'un kilomètre et demi, d'une prison à haute sécurité près de Mexico.

Arrêté à nouveau en janvier dernier, il attend désormais dans une prison de Ciudad Juárez (nord) de savoir si et quand il sera extradé, après avoir multiplié les recours.

« Nous espérons que ce soit en janvier ou février », a expliqué M. Sales Heredia, interrogé par la chaîne Televisa sur la date possible d'extradition du narcotrafiquant.

Le Commissaire national de la sécurité « peut avoir une opinion personnelle. Pour moi, il me semble très difficile que ce soit d'ici janvier », a réagi auprès de la même chaîne l'avocat de M. Guzman, José Refugio Rodriguez.

L'avocat a expliqué qu'en raison des recours déposés pour bloquer cette extradition, celle-ci pourrait survenir bien après début 2017. Il a dit avoir reçu des instructions de son client pour « se battre jusqu'au bout » afin d'éviter son départ vers les États-Unis.

Le 26 septembre dernier, le juge chargé du dossier a mis sa décision en délibéré. Mais même s'il se prononce pour l'extradition, le trafiquant pourra encore faire appel, voire saisir la Cour suprême.

Le ministère mexicain des Affaires étrangères avait validé en mai cette extradition, mais la défense a déposé deux recours pour la bloquer.

Aux États-Unis, Joaquin Guzman est poursuivi notamment pour meurtre et trafic de drogue par des tribunaux du Texas et de Californie.