Les États-Unis, qui ont des relations glaciales avec le Venezuela, ont dénoncé lundi une «erreur judiciaire» contre la figure de l'opposition Leopoldo Lopez dont la condamnation à 14 ans de prison a été confirmée samedi par la justice de son pays.

Washington et Caracas maintiennent depuis 2010 des liens diplomatiques, mais au niveau de chargés d'affaires, et échangent régulièrement des invectives au sujet de la grave crise politique que traverse le Venezuela.

«Les États-Unis sont profondément préoccupés par la décision de la cour d'appel vénézuélienne permettant que se poursuive l'erreur judiciaire contre le prisonnier politique Leopoldo Lopez», a tonné la porte-parole du département d'État Elizabeth Trudeau.

Elle a souligné que son gouvernement avait maintes fois dénoncé depuis 2014 les «poursuites sans fondement et aux mobiles politiques contre M. Lopez».

«Nous avons plusieurs fois appelé à ce qu'il soit libéré, comme tous les autres détenus pour raisons politiques», a insisté Mme Trudeau en lisant un communiqué à l'ouverture de son point-presse quotidien.

«Plutôt que réduire au silence une contestation démocratique et pacifique, les dirigeants vénézuéliens feraient mieux d'écouter des voix diverses et de trouver ensemble des solutions aux difficultés politiques, sociales et économiques auxquelles sont confrontés les Vénézuéliens», a plaidé la diplomate américaine.

La justice vénézuélienne, accusée d'être aux ordres du pouvoir du président Nicolas Maduro, a confirmé samedi la condamnation à 14 ans de prison pour incitation à la violence de l'opposant Lopez, au risque d'aggraver les tensions dans ce pays en ébullition.

L'opposition exige depuis des mois la tenue d'un référendum révocatoire contre l'impopulaire président Maduro. Jeudi dernier, 15 pays de l'Organisation des États américains (OEA) - dont les États-Unis, le Mexique, le Brésil et l'Argentine - avaient demandé à Caracas de hâter la tenue de cette consultation référendaire