Le Mexique votait dimanche pour élire de nouveaux gouverneurs dans douze États, et le parti centriste du président Peña Nieto tentait de garder deux États déchirés par les violences des cartels.

Le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) du chef de l'État dirige actuellement neuf de ces douze États. Les autres 20 États du pays ne votaient pas dimanche.

Le PRI devait conserver le pouvoir dans l'État de Tamaulipas, quelques jours après le kidnapping express et très médiatisé d'un joueur de soccer international, qui a suscité une certaine incrédulité dans les médias et parmi la population.

Dans cet État à la frontière américaine, où plus de 5500 personnes sont portées disparues, le PRI et le PAN se sont accusés mutuellement d'être à la solde des cartels durant la campagne.

Mais la course était plus serrée dans l'État voisin de Veracruz, où les violences liées au trafic de drogue ont défrayé la chronique au cours des derniers mois.

À la veille du vote, une tête a été trouvée près d'un bureau de vote dans la ville de Emiliano Zapata, accompagnée d'un message menaçant le maire et son fils, candidat de gauche à l'assemblée locale.

Dans ce riche État pétrolier, au moins 18 reporters ont été tués au cours des cinq dernières années.

«Cette élection est un baromètre dans la perspective des élections (présidentielles) de 2018», analysait José Antonio Crespo, expert politique au Centre de recherche et d'enseignement économiques (Cide).

Le vote de dimanche permettra également l'élection de maires et députés locaux, ainsi que de la première assemblée constituante de la ville de Mexico.