Un total de 1271 nourrissons atteints de microcéphalie et 57 bébés morts à cause de cette malformation ont été confirmés au Brésil depuis le début de l'épidémie de virus Zika en octobre 2015, a indiqué mercredi le ministère brésilien de la Santé.

Selon le dernier communiqué officiel, au 30 avril, les autorités avaient enregistré au total 3580 cas suspects depuis le début des relevés à l'automne, et en avaient écarté 2492 autres.

Outre les 57 cas confirmés de bébés morts de microcéphalie, un développement insuffisant du crâne et du cerveau des foetus, le ministère dénombre encore 178 cas de bébés morts pour lesquels on soupçonne que la microcéphalie est la cause du décès.

Le ministère considère « que la plupart des mères ayant accouché de bébés atteints de microcéphalie ont été contaminées par le Zika », même s'il n'a pas été possible de confirmer qu'elles étaient malades.

Début février, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait estimé qu'un possible lien entre le virus Zika et l'explosion des cas de malformations congénitales devait être étudié et constituait donc « une urgence de santé publique de portée internationale ».

La sous-directrice générale de l'OMS, Marie-Paule Kieny, avait estimé le 25 avril que l'épidémie de Zika était « clairement » en régression au Brésil, probablement en raison de la fin de l'été austral, quand la prolifération du moustique Aedes aegypti, vecteur du virus, diminue.

1,5 millions de personnes contaminées

Le Zika est considéré comme une dengue bénigne - 80 % des cas sont asymptomatiques - et les autorités n'ont commencé à compter les personnes touchées que cette année : le premier relevé épidémiologique, au 2 avril, annonçait 91 387 cas probables au Brésil.

Cependant, les autorités estiment qu'au moins 1,5 million de personnes ont déjà été contaminées au Brésil par le virus, qui s'est répandu dans de nombreux pays d'Amérique latine.

La plupart des cas se concentrent dans le nord-est pauvre du pays, où les habitants ont des revenus moindres et où les conditions sanitaires favorisent la prolifération du moustique.

La Fondation Oswaldo Cruz tente de mettre au point un vaccin contre le virus, qui est beaucoup plus rarement la cause de troubles neurologiques tels que le syndrome de Guillain-Barré, qui entraîne une paralysie voire la mort du patient.

Son objectif est de réaliser les premiers essais cette année sur des animaux, selon la chaîne de télévision Globo.