Des dizaines de milliers de militants de l'opposition ont protesté mardi à Buenos Aires contre l'action du nouveau président Mauricio Macri, notamment sa politique économique, et pour soutenir une loi anti-monopole dans les médias.

Convoqués par le biais des réseaux sociaux, les manifestants ont convergé en fin d'après-midi vers la Place de Mai, devant le palais présidentiel.

«Non à la censure, liberté, liberté, liberté» pouvait-on lire sur une des nombreuses pancartes brandies par la foule.

Mardi, deux magistrats ont remis en cause le décret du président Mauricio Macri visant à assouplir une loi sur les médias emblématique du gouvernement Kirchner, destinée à éviter la concentration des médias au sein du même groupe.

Les manifestants réagissaient aussi au licenciement du journaliste Victor Hugo Moralès, symbole des années Kirchner.

Depuis l'arrivée au pouvoir de Mauricio Macri le 10 décembre, les partisans de la présidente sortante Cristina Kirchner ont organisé chaque semaine des manifestations contre la nouvelle administration.

L'abandon du contrôle des changes, qui a provoqué une dévaluation du peso et une flambée des prix dans un pays où l'inflation était déjà de 30%, mais surtout le doute pesant sur le maintien des augmentations salariales obligatoires pour contrer l'inflation sont notamment critiquées.

Le mouvement péroniste de Mme Kirchner détient la majorité absolue au Sénat et une majorité relative à la chambre des députés, compliquant la tâche du nouveau président qui a jusqu'ici gouverné par décret, une méthode condamnée par l'opposition.