Le glissement de terrain qui a ravagé dans la nuit de jeudi à vendredi un village près de la capitale du Guatemala a fait 142 morts et 300 personnes étaient toujours portées disparues, ont annoncé lundi les services de secours.

«Nous regrettons qu'un nouveau décompte indique que nous avons récupéré 142 corps», a déclaré à l'AFP Sergio Cabañas, un directeur des opérations de secours de la Coordination nationale de lutte contre les catastrophes naturelles (Conred).

Il a précisé qu'un tiers des corps n'avaient pu être identifiés.

Le dernier bilan publié dimanche faisait état de 131 morts et 300 disparus.

Les opérations de recherche avaient du être suspendues dimanche en raison des pluies qui s'abattent sur la zone dans la municipalité de Santa Catarina Pinula, à une quinzaine de km de la capitale.

Le site de la catastrophe a été interdit à la presse et l'odeur des corps en décomposition obligeait les secouristes à porter des masques.

Cette catastrophe est la plus importante qu'ait connu le Guatemala cette année, et son bilan dépasse celui des tremblements de terre de 2012 et 2014 dans le sud-est du pays, qui avaient fait 45 morts au total.

Les gestes de solidarité ne se sont pas fait attendre, et des milliers de Guatémaltèques ont donné de la nourriture, de l'eau potable, des vêtements et d'autres biens de première nécessité.

Le président du Mexique a ordonné l'envoi d'un contingent de 64 sauveteurs disposant de 16 chiens dressés pour retrouver des survivants.

Les funérailles des victimes se sont poursuivies dimanche, notamment celles des neuf membres d'une même famille qui ont été enterrés dans un petit village indigène, à 200 km à l'ouest de la capitale.

Au cimetière de Santa Catarina Pinula, des prières et des cantiques ont accompagné l'enterrement d'un père et de ses trois enfants, dont le plus âgé avait quatre ans, a constaté l'AFP.

Sur le site de la catastrophe, l'odeur des corps en décomposition obligeait les secouristes à porter des masques.

En pleine saison des pluies, le glissement de terrain a surpris les habitants à la nuit tombée, dans un secteur qui avait été identifié comme hautement vulnérable en raison de sa localisation au fond d'une vallée et à proximité d'une rivière.

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Au total, 125 maisons ont été détruites ou endommagées.