La guerilla des Farc a exprimé dimanche le «souhait» de rencontrer le pape François lors de sa visite prévue en septembre à Cuba, où des représentants de cette guérilla marxiste mènent des pourparlers de paix avec le gouvernement colombien depuis 2012.

«Nous aimerions le faire, ce serait extraordinaire», s'est enthousiasmé le numéro 2 de la guérilla, Ivan Marquez, devant la presse à La Havane.

«Nous pouvons imaginer l'impact qu'aurait un appui du pape François à l'effort collectif que fournissent tous les Colombiens pour enfin parvenir à une réconciliation après des décennies de confrontation», a-t-il ajouté.

M. Marquez, qui est aussi le négociateur en chef des Farc, a précisé qu'il parlait uniquement d'un «souhait», suggérant qu'aucune initiative n'avait été prise à ce jour par la guérilla.

Le pape François, qui a joué un rôle de médiateur dans les négociations secrètes entre les États-Unis et Cuba ayant conduit à une reprise progressive des relations diplomatiques entre Washington et La Havane après un demi-siècle de franche inimitié, doit se rendre sur l'île du 19 au 22 septembre.

Lors d'une tournée en Amérique du Sud plus tôt en juillet, le souverain pontife avait exprimé le voeu que le processus actuellement en cours «ne s'arrête pas», à un moment où les négociations traversaient une phase délicate après la reprise des actes de violences en avril.

«Nous sommes toujours disposés à apporter notre aide, de quelque manière que ce soit. Il serait dommage que (le processus de paix) n'avance pas», avait-il déclaré.

Les Farc ont déclaré le 20 juillet un cessez-le-feu unilatéral, auquel le gouvernement a répondu en suspendant les bombardements des camps de la guérilla.

Le conflit armé en Colombie a fait officiellement en un demi-siècle quelque 220 000 morts et provoqué le déplacement de six millions de personnes.