Le fils aîné de la présidente chilienne Michelle Bachelet a été entendu lundi pendant près de quatre heures, dans le cadre de l'enquête sur un vaste scandale immobilier qui a affecté la crédibilité de sa mère.

Sebastian Davalos Bachelet, 36 ans, est arrivé au tribunal de Rancagua, à 80 kilomètres au sud de Santiago, vers 10 h (9 h, heure de Montréal), au milieu d'un important dispositif policier. Il en est ressorti vers 16 h, sans faire de déclarations.

Une enquête a été ouverte contre M. Davalos soupçonné de «trafic d'influence» et «utilisation d'information privilégiée» après l'obtention d'un prêt immobilier de 10 millions de dollars auprès de la Banque du Chili en 2013, pendant la campagne électorale.

Son épouse, Natalia Compagnon, 32 ans, également visée par cette enquête, avait été entendue mercredi dernier pendant près de neuf heures, elle aussi à Rancagua, la ville où se trouvent les terrains au centre de la polémique.

Elle avait par la suite présenté des excuses publiques à tous ceux qui directement ou indirectement ont été touchés» par cette affaire, «surtout ma belle-mère, la Présidente de la République».

Cette dernière a vu sa popularité chuter ces dernières semaines à 30 % d'opinions favorables, loin des 84 % d'approbation à la fin de son premier mandat et des 54 % au début du second.

La révélation de ce scandale a entraîné la démission de Sébastien Davalos de son poste non rémunéré qu'il exerçait au sein du gouvernement, chargé des organisations sociales.

La présidente socialiste a nié avoir eu connaissance du prêt immobilier suspect obtenu par son fils et sa belle-fille, et affirmé qu'elle ne démissionnerait pas.