Un soldat colombien a été tué par les Farc, première victime depuis la trêve instaurée par la guérilla, ont indiqué mercredi à l'AFP des sources militaires, tandis que l'armée a démenti la mort de huit autres militaires revendiquée par la rébellion.

Le décès du soldat, âgé de 23 ans, s'est produit le 9 janvier dans la province du Caqueta (sud), un des fiefs des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), selon ces sources.

Il survient alors que la guérilla observe depuis le 20 décembre un cessez-le-feu unilatéral, un geste sans précédent depuis le lancement de négociations de paix, délocalisées depuis plus de deux ans à Cuba.

Les Farc ont de leur côté annoncé avoir tué huit militaires dans la province du Meta (centre), assurant avoir agi en état de légitime défense, dans un communiqué publié par leur délégation à La Havane.

«Dans le courant de la semaine, les bombardements, les mitraillages aériens et les lancements de mortiers ont continué» contre un front de la guérilla dans cette région, affirme le communiqué.

La guérilla a appelé le gouvernement à cesser ces «actions insensées en plein processus de paix».

L'armée colombienne a vivement démenti la mort des huit soldats, dans un message publié sur son compte Twitter. «Ce n'est pas vrai que huit de nos soldats ont été assassinés par les Farc dans le Meta», est-il écrit.

Commandant d'une unité militaire dans la région, le général Fernando Navarro a accusé les Farc de «générer de la désinformation».

Les pourparlers de paix doivent reprendre le 26 janvier à Cuba après une pause de fin d'année, alors que le gouvernement colombien a exclu tout cessez-le-feu bilatéral avant de parvenir à un accord final.

Fondés en 1964 lors d'une insurrection paysanne, les Farc, principale guérilla du pays, comptent encore 8000 combattants, essentiellement repliés dans les régions rurales.

Le conflit colombien, le plus ancien d'Amérique latine, a fait quelque 220 000 morts et plus de 5 millions de déplacés, selon des chiffres officiels.