Le secrétariat à la sécurité de l'État de Rio de Janeiro a annoncé lundi la destitution, pour présumée apologie du nazisme et incitation à la violence, du colonel Fabio Souza de Almeida, commandant du Bataillon de choc, unité d'élite de la police militaire.

«Le colonel Fabio Almeida de Souza a été destitué et sera remplacé par le colonel Wilman Rene Gonçalves Alonso», a déclaré lundi à l'AFP une attachée de presse du secrétariat à la sécurité.

Le procureur de justice Marcio Mothé, responsable des droits de l'homme du ministère public, a sollicité l'ouverture d'une enquête sur le colonel Almeida et d'autres policiers pour apologie du nazisme.

Dans des conversations avec un groupe de policiers sur le service de messagerie sur mobile WhatsApp, le «colonel Fabio» - tel qu'il est connu - incite à une guerre interne dans la police de Rio, en imposant un «modèle Allemagne 1930».

Il prône la «chasse» aux policiers qui n'ont pas fait de cours de spécialisation et son groupe se qualifie de «race pure et sans défaut». Des extraits de messages échangés entre fin 2013 et 2014 ont été publiés par l'hebdomadaire Veja de cette semaine.

«En avril 2015, j'assumerai le contrôle de la police militaire (PM). S'en suivront quatre années d'hiver nucléaire pour les policiers ordinaires. Seuls ceux d'élite compteront. Le reste sera nettoyé», affirme le colonel Fabio.

Le «colonel Fabio» qui était responsable de contrôler les manifestations sociales historiques de 2013, en pleine Coupe des confédérations, aurait également prôné une répression violente contre les anarchistes Blacks Blocs.

«Colonel Fabio favorable à l'instauration du Reich», demande un colonel identifié comme Gilberto. «C'est ça», répond le colonel Fabio.

Le secrétaire d'État à la sécurité de l'État de Rio, José Mariano Beltrame, qui a ordonné la destitution du colonel Fabio, a déclaré lundi être «horrifié», selon le site G1 de Globo.