Quatre personnes ont été arrêtées dans l'ouest du Mexique pour l'enlèvement et l'assassinat d'un député du parti PRI au pouvoir et de son assistant, dont les corps ont été retrouvés calcinés il y a dix jours, ont annoncé dimanche les autorités.

Le député fédéral Gabriel Gomez Michel, membre du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), et l'un de ses assistants avaient été enlevés le 22 septembre, en plein jour, dans le véhicule qui les menait vers l'aéroport de Guadalajara, deuxième ville du Mexique et capitale de l'État de Jalisco.

Leurs cadavres «presque entièrement calcinés» avaient été retrouvés le lendemain dans l'État voisin de Zacatecas, dans le véhicule, lui aussi «complètement détruit et calciné», selon les autorités locales, causant une vague d'indignation dans la classe politique.

Les quatre suspects arrêtés «ont été remis à la justice», a expliqué le gouverneur de l'État de Jalisco, Jorge Aristeteles Sandoval, lors d'une conférence de presse.

Ils faisaient partie d'une cellule du crime organisé, a-t-il précisé, ajoutant que les opérations se poursuivaient pour chercher les autres personnes impliquées: «nous allons trouver les responsables».

Gomez Michel, 49 ans, qui avait été maire de la petite ville de El Grullo entre 2010 y 2012, était aussi pédiatre.

Les images des caméras de surveillance ont montré comment sa camionnette avait été encerclée par plusieurs véhicules au moment de l'enlèvement, le «modus operandi classique des groupes de la délinquance organisée», avait expliqué la semaine dernière le procureur du Zacatecas, Arturo Nahlo.

L'État du Jalisco, situé sur le Pacifique, et sa capitale Guadalajara, une ville de 4,5 millions d'habitants, sont une zone d'intense activité des cartels de la drogue.

Le groupe criminel local «Jalisco Nouvelle Génération» et le cartel de Sinaloa s'y disputent le contrôle de la zone, stratégique pour le trafic de drogue vers les États-Unis, et on y enregistre de nombreux crimes spectaculaires, même si le président mexicain Enrique Peña Nieto a récemment assuré qu'au premier semestre, le nombre d'homicides a baissé de 29% sur un an.

Les hommes politiques locaux sont souvent la cible d'attaques et de menaces depuis le lancement en 2006 de la guerre contre les narcotrafiquants par l'ex-président Felipe Calderon, qui a déjà fait plus de 80 000 morts.

Au moins 30 maires ont été assassinés depuis cette date, mais les attaques contre des responsables ou parlementaires fédéraux sont rares.