Un homme a été tué dans l'explosion d'une bombe artisanale jeudi dans le centre de Santiago du Chili, probablement le jeune homme en train de la confectionner, a indiqué le parquet.

«Un jeune homme aurait été en train de manipuler un engin explosif artisanal. Celui-ci aurait explosé, occasionnant des blessures ayant provoqué la mort», a déclaré à des médias locaux le procureur Claudio Orellana.

L'explosion a alarmé les habitants du quartier, dont certains ont vu un homme de 20 à 25 ans transformé en torche vivante, a poursuivi M. Orellana.

La victime, identifiée comme Sergio Landskron, 29 ans est décédée à l'hôpital.

«On ne peut établir encore avec certitude si la personne décédée est celle qui a placé la bombe ou s'il s'agit d'un passant qui aurait manipulé l'engin», a toutefois précisé le procureur.

La victime, transportée à l'hôpital, était brûlée à 40%. Sa main droite avait été arrachée et elle présentait des lésions profondes à la tête et au thorax, selon les autorités.

Dans un communiqué, la famille de Sergio Landskron a fait savoir que le jeune homme se droguait et était sans domicile fixe,  mais a écarté tout lien avec un groupe terroriste.

«Ce sont des actes isolés et terroristes, mais le Chili reste un pays sûr (...). Rien de cela ne va modifier dans ce pays le besoin de nos compatriotes de vivre en paix», a déclaré la présidente chilienne Michelle Bachelet.

Cette explosion survient deux jours après que les autorités ont mis en accusation deux suspects accusés d'avoir commis deux attentats dans le métro, dont l'un a fait il y a deux semaines 14 blessés, et deux autres contre des bâtiments policiers.

Un autre homme est poursuivi et a été placé en liberté surveillée.

Les attaques dans le métro de Santiago ont été revendiquées par un groupe anarchiste nommé «Conspiration des cellules du feu» (CCF), qui a affirmé que ses actions visaient «les structures du pouvoir».

Plus d'une centaine d'engins explosifs artisanaux ont visé ces cinq dernières années des distributeurs automatiques, des banques, des gymnases, des ambassades ou des restaurants dans tout le pays, des actions revendiquées par des groupes anarchistes.