Une forte explosion dans une station de métro de Santiago a fait au moins 14 blessés, un acte non revendiqué mais qualifié de «terroriste» par le gouvernement chilien.

«C'est un acte qui a toutes les caractéristiques d'une action terroriste, il n'y a aucun doute là-dessus» a indiqué à la presse le porte-parole du gouvernement, Alvaro Elizalde.

L'explosion s'est produite dans une zone commerciale de la station Escuela Militar, sur la ligne la plus fréquentée de la capitale chilienne, à l'heure du déjeuner. Selon les premiers éléments de l'enquête il s'agit d'un engin de type artisanal, fabriqué à partir d'un extincteur et d'un dispositif d'horlogerie placé dans une poubelle.

«Le bruit de l'explosion a été terrible, j'en ai eu les jambes coupées. Une dame a reçu un morceau de plafond de ciment sur la tête», a déclaré un témoin non identifié sur la chaine d'information Noticias 24 Horas.

«La scène était atroce, il y a avait une femme blessée allongée par terre. Les clients sont partis en courant et sans payer en laissant leur déjeuner dans l'assiette», a raconté à l'AFP Rosa Valdés, serveuse dans un restaurant de la station de métro.

La station de métro a été bouclée et la police inspecte les lieux.

Pour sa part, le vice-ministre de l'Intérieur Mahmoud Aleuy a indiqué que «les suspects sont deux jeunes gens» qui ont fui dans un véhicule.

Jusqu'à présent aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité de l'attaque et le gouvernement a indiqué que la loi antiterroriste serait pleinement appliquée.

«Le gouvernement n'aura point de cesse jusqu'à ce que les coupables soient arrétés et condamnés» pour avoir «essayé de tuer des Chiliens innocents», a affirmé le ministre de l'Intérieur Rodrigo Peñailillo.

La présidente socialiste Michelle Bachelet, qui a immédiatement convoqué une réunion d'urgence au Palais présidentiel de La Moneda, a jugé cette tragédie «horrible». «Mais le Chili est et continuera à être un pays sûr», a-t-elle ajouté.

Plus d'une centaine d'explosions d'engins explosifs improvisés se sont produites ces cinq dernières années au Chili, notamment contre des guichets automatiques, des banques, des ambassades ou des restaurants, mais jusqu'à présent n'avaient causé que des dégâts matériels et des blessures légères.

Photo: AFP

Une unité spéciale de la police a été dépêchée sur le terrain.