Six policiers équatoriens ont été déclarés vendredi coupables de tentative de meurtre contre le président Rafael Correa lors d'un mouvement de rébellion survenu il y a quatre ans, a annoncé le parquet.

Les agents, qui ont été traduits devant un tribunal de la province de Pichincha dont dépend Quito, sont passibles de 8 à 12 ans de prison. La sentence sera fixée ultérieurement.

En septembre 2010, des agents s'étaient soulevés à la suite d'une réforme de leurs conditions de travail et assiégé un hôpital de la capitale où s'était réfugié M. Correa, avant d'être secouru par l'armée.

«On a vu sur des vidéos ces personnes avec des armes, le visage camouflé et prêt à tirer contre le chef de l'État», a déclaré le procureur Gustavo Benitez, à propos des six prévenus.

Le mouvement s'était étendu à d'autres villes et sa répression s'était soldé par dix morts et plus de 270 blessés.

Au total, quelque 40 personnes ont déjà été condamnés dans cette affaire, que M. Correa, figure de la gauche en Amérique latine, avait qualifié de tentative de putsch avec la complicité de l'opposition.

Après une mission en Équateur en janvier 2012, le sous-secrétaire général des Nations unies aux affaires politiques, Oscar Fernandez, avait reconnu que cette rébellion avait constitué «une tentative de déstabilisation politique».