La Maison-Blanche a démenti jeudi que les États-Unis aient créé un réseau social «clandestin» semblable à Twitter à Cuba afin d'attiser le mécontentement contre les dirigeants de l'île communiste, après des informations de presse en ce sens.

Le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney, n'a pas nié l'existence de ce programme géré par l'agence USAID, mais a affirmé qu'il s'agissait d'un projet «d'aide au développement» - la mission de cette agence fédérale qui dépend du département d'État.

Ce programme, révélé par Associated Press (AP), était légal, n'entrait pas dans le cadre des opérations clandestines et a été discuté au grand jour au Congrès, a insisté M. Carney.

Il a toutefois concédé que ce projet, destiné à aider les communications au sein de la société civile cubaine, avait été appliqué «de façon discrète pour protéger les participants» de représailles gouvernementales éventuelles.

«Mais cela n'en fait pas (un programme) clandestin. L'USAID est une agence de développement, pas une agence de renseignement», a-t-il répété.

Selon AP, le réseau visait à attirer des abonnés via des informations sur la météo et le sport, et à passer ensuite à des contenus plus politiques.

De son côté, un porte-parole de l'USAID, Matt Herrick, a souligné que «la politique américaine consiste depuis longtemps à aider les Cubains à augmenter leur capacité à communiquer ensemble et avec le monde extérieur», précisant que l'inspection des services administratifs GAO avait examiné le programme en question et l'avait jugé conforme à la mission de l'agence.