Le président équatorien Rafael Correa a demandé mercredi aux ministres de son gouvernement de présenter leur démission après les élections locales de dimanche, à l'issue desquelles l'opposition a remporté les trois grandes villes du pays, dont Quito, la capitale.

«Le président dirige une réunion du gouvernement, au cours de laquelle il a demandé la démission» de ses ministres, a annoncé à l'AFP une source proche du gouvernement, précisant que les changements de portefeuilles devraient être annoncés après les prochains congés du carnaval (du 1er au 4 mars).

Cette décision a été confirmée mercredi aux médias locaux par le secrétaire juridique de la présidence Alexis Mera, qui a indiqué avoir présenté sa propre démission.

Mardi, M. Correa avait indiqué depuis Guayaquil (sud-ouest) qu'il avait déjà prévu «d'oxygéner» le gouvernement avant même les élections locales.

À l'issue du scrutin de dimanche, l'opposition a remporté les trois plus grandes villes du pays, Guayaquil, Quito et Cuenca (sud). Ces résultats constituent le principal revers électoral essuyé par le président Correa, une des figures de la gauche en Amérique latine, qui était invaincu dans les urnes depuis son arrivée au pouvoir en 2007.

Réélu l'an dernier pour un dernier mandat de quatre ans, la Constitution empêchant une nouvelle candidature, le président équatorien, en guerre ouverte avec les médias privés et les milieux d'affaires, s'était personnellement investi dans la campagne, affirmant que sa «révolution citoyenne» était «en jeu».