Les autorités équatoriennes ont déclaré l'état d'alerte autour du volcan Tungurahua, situé dans le centre du pays, et décidé d'évacuer plusieurs centaines d'habitants de villages environnants.

Le Service national de gestion des risques (SNGR) a annoncé samedi avoir décrété dans certaines zones l'alerte orange, dernier niveau avant l'alerte rouge, le degré maximum, après de nouvelles éruptions du volcan qui culmine à 5029 mètres d'altitude dans la cordillère des Andes, à 135 km au sud de Quito.

Les services d'urgence ont également annoncé sur les réseaux sociaux avoir évacué avec l'aide de la police «tous les habitants» des localités voisines de Chacauco et Bilbao.

Le SNGR a précisé que l'activité du volcan était «élevée» samedi soir, avec d'importantes émissions de cendres dans certaines localités et des projections incandescentes ayant provoqué la fermeture de plusieurs routes.

Toutefois, dans son dernier bilan, l'Institut de géophysique équatorien a signalé une «diminution progressive de l'activité».

Les régions de Tungurahua et Chimborazo, proches du volcan, constituent des voies d'accès vers l'Amazonie. En contrebas du volcan, la ville de Baños accueille en moyenne un million de touristes par an, dont 40% d'étrangers, selon les autorités.

Le volcan Tungurahua (un nom qui signifie «gorge de feu» en langage indigène quechua) est en éruption depuis 1999, alternant les périodes d'accalmie et d'activité. En 2006, six personnes sont mortes pendant une forte éruption.

En 2010, une alerte rouge avait entraîné une évacuation massive d'habitants et de touristes.