La guérilla colombienne des FARC a proposé mardi une conférence internationale sur la drogue qui pourrait permettre «aux États-Unis et à l'Europe d'assumer leurs responsabilités» à l'égard du trafic de drogue.

«Une conférence internationale est nécessaire, incluant les principaux pays producteurs et consommateurs, afin de définir les engagements concrets des pays impliqués et de contribuer ainsi à la solution du problème de la drogue» en Colombie, a déclaré à la presse Ivan Marquez, le chef de la délégation de la guérilla qui négocie depuis un an un accord de paix avec le gouvernement colombien.

«La politique de lutte contre la drogue doit notamment impliquer les États-Unis et l'Europe. Sans leur engagement et leur contribution à la réduction de la demande, au traitement des problèmes de la consommation et du blanchiment d'argent dans leurs pays, il n'y aura pas de solution efficace au problème», a ajouté le numéro deux des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).

Le chef de la délégation de la guérilla a également demandé une «démilitarisation» de la politique de lutte contre la drogue et rejeté «l'interventionnisme impérialiste» des États-Unis dans ce cadre.

Depuis jeudi, le gouvernement colombien et la guérilla discutent du troisième point de leur ordre du jour, le trafic de drogue, après avoir conclu des accords partiels sur les deux premiers thèmes, le développement rural et la participation des FARC à la vie politique après un éventuel accord général de paix mettant fin à un conflit d'un demi-siècle.

Deux autres points devront ensuite être abordés, les indemnisations aux victimes du conflit et l'abandon des armes par la guérilla, avant de procéder à une ratification d'un éventuel accord de paix.