Le ministre brésilien des Sports Aldo Rebelo, ne démissionnera pas de son poste et restera au gouvernement pour coordonner le Mondial-2014 à la demande de la présidente Dilma Rousseff, selon le site G1 du journal Globo.

La présidence, interrogée par l'AFP, a confirmé une réunion entre Mme Roussef et M. Rebelo, mais n'a donné aucune précision sur le contenu de cette rencontre.

M. Rebelo avait annoncé mercredi qu'il quitterait son poste en décembre, six mois avant le Mondial de football de 2014, pour être candidat au poste de gouverneur de l'État de Sao Paulo.

Selon G1, Mme Roussef a demandé à son ministre des Sports de continuer à son poste actuel pour coordonner l'organisation de la Coupe du Monde en juin prochain. M. Rebelo a accepté et restera au gouvernement pour une durée indéterminée en renonçant à se présenter à une élection.

Le ministre avait déclaré qu'il travaillerait jusqu'à décembre pour garantir la livraison des douze stades exigés par la Fifa en assurant que son départ n'affecterait pas l'organisation du Mondial.

«Ce serait surestimer ma fonction et mon rôle. Ce sera la vingtième coupe du Monde. Et déjà dix-neuf se sont tenues sans ma participation», avait-il plaisanté.

En plus des stades, le Brésil doit terminer à temps d'importants travaux d'infrastructure urbaine, principalement l'agrandissement d'aéroports.

En démissionnant début décembre, il aurait quitté ses fonctions six mois pile avant le coup d'envoi du Mondial, alors que la Fifa estime que le Brésil a encore du chemin à parcourir pour être fin prêt.

En octobre 2014, trois mois après le Mondial, les Brésiliens voteront pour élire leur président, la totalité des députés, les gouverneurs et une partie des sénateurs.

Le Brésil a été confronté en juin dernier à une fronde sociale historique contre la qualité des services publics, la corruption de la classe politique et les milliards dépensés pour l'organisation du Mondial, en pleine Coupe des confédérations de football.