La guérilla colombienne des FARC a affirmé mercredi être «vissée» à la table des négociations de paix avec le gouvernement, mais prête à une pause du processus de dialogue durant les élections de 2014.

«Nous sommes vissés aux négociations jusqu'à la conclusion d'un accord sur la fin du conflit», a affirmé à la presse Andrés Paris, un des membres de la délégation des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) qui négocie à Cuba depuis novembre un accord avec le gouvernement colombien pour mettre fin à un conflit armé d'un demi-siècle.

«Les FARC n'ont jamais, au cours des processus antérieurs, abandonné la table de négociations, c'est toujours le gouvernement qui s'est retiré, il n'y aura pas d'exception cette fois-ci», a-t-il assuré.

«S'il faut faire une pause, nous y sommes prêts, mais pas de manière unilatérale, et pour le moment il n'en a pas été question à la table de négociations», a ajouté Andrés Paris.

Deux scrutins sont prévus en Colombie en 2014, les législatives en mars et la présidentielle en mai.

Le président colombien Juan Manuel Santos a toujours espéré conclure le processus de paix avant ces élections et a appelé mardi la guérilla à accélérer les pourparlers.

«Nous devons accélérer, car les gens commencent à ne plus croire dans le processus», a assuré le président Santos, probable candidat à la réélection, dans un message aux FARC qu'il a révélé mardi lors d'un déplacement en province.

«Il faut avancer, nous avons besoin d'arriver à des accords, nous ne pouvons pas continuer à repousser indéfiniment les décisions», a insisté le chef de l'État colombien, en estimant que le «pire ennemi du processus de paix est le scepticisme, le manque de légitimité, le manque de crédibilité».

Depuis leur lancement le 18 novembre 2012, les négociations ont permis la conclusion, en mai, d'un accord sur le premier des cinq points de leur ordre du jour, le développement rural.

Les deux parties poursuivent leurs discussions sur le deuxième point, la participation des FARC à la vie politique après la conclusion d'un accord global. Fin septembre, cet accord était «en phase de rédaction», avaient affirmé les deux parties dans un communiqué conjoint.