Des affrontements ont éclaté, mardi, entre la police et des enseignants en grève dans le quartier des affaires de Rio de Janeiro, au Brésil.

Réclamant un meilleur salaire, des enseignants se sont rassemblés devant l'hôtel de ville, où un vote sur une proposition du maire Eduardo Paes devait se tenir. Les manifestants s'opposent à sa proposition, la jugeant insuffisante à l'égard de leurs demandes.

Le chaos a éclaté en fin d'après-midi, lorsque les policiers ont sorti les grenades assourdissantes et les balles de caoutchouc dans ce quartier commercial très fréquenté. Quelques artères ont été fermées, provoquant des bouchons de circulation.

Alors que les grenades assourdissantes retentissaient à l'extérieur, plusieurs dizaines de personnes se sont abritées dans le cinéma Odeon, où se déroule le Festival du film de Rio. Les autorités du festival ont affirmé que les projections prévues mardi soir à l'Odeon seraient repoussées et déménagées dans une autre salle.

Lundi soir, une escarmouche entre la police antiémeute et des manifestants a obligé des centaines de festivaliers qui sortaient de la projection à retourner en courant à l'intérieur du bâtiment pour attendre que l'affrontement s'apaise.

Mardi marquait le 46e jour de grève des enseignants de Rio. Les négociations entre la Ville et le syndicat ont été acrimonieuses.

Des enseignants s'opposant à la proposition salariale du maire ont envahi l'hôtel de ville dans le but de perturber les procédures. La police a utilisé des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des projectiles de caoutchouc à plusieurs reprises.

Les forces policières de Rio ont fait l'objet de nombreuses critiques ces derniers mois pour leur usage de la force dans une série de manifestations ayant balayé la ville depuis juin, quand de petits rassemblements contre la hausse des tarifs du transport public à Sao Paulo se sont transformés en mouvement national. Le directeur de la police militaire a été remplacé, mais des allégations de brutalité policière contre les manifestants persistent sous le règne de son successeur.