Les corps de 24 personnes ont été découverts dans les États mexicains de Michoacan (ouest) et de Guerrero (sud), comptant parmi les États les plus touchés par la violence des trafiquants de drogue, ont annoncé samedi les autorités locales.

Neuf hommes ont été découverts morts samedi matin avec des traces de tortures et les mains liées, dans la municipalité de Buenavista Tomatlán, dans l'État du Michoacan, a déclaré à l'AFP Alejandro Arellano, porte-parole du procureur de l'État.

Par ailleurs, à San Miguel Totolapan, dans l'État voisin de Guerrero, huit personnes ont été tuées au cours d'un affrontement avec des milices d'autodéfense luttant contre le crime organisée, a indiqué la police de cet État.

Sept autres cadavres ont été découverts dans la nuit de vendredi à samedi dans plusieurs endroits de Taxco, une ville touristique de l'État de Guerrero, un État en proie à une grande pauvreté, où en février dernier des groupes d'autodéfense se sont formés sur le modèle de ceux du Michoacan.

Les milices d'auto-défense dans les localités de la «Tierra caliente» (Terre chaude), zone déshéritée de l'État de Guerrero considérée comme le fief du cartel Chevaliers templiers, sont constituées de civils armés qui reprochent leur inaction aux autorités devant les enlèvements et les assassinats commis par les cartels de la drogue.

Le Michoacan a été le premier État à accueillir des militaires lorsque l'ancien président Felipe Calderon décida de déployer des dizaines de milliers de soldats dans son pays pour faire la guerre aux cartels de la drogue en 2006. Cette stratégie s'est soldée par la mort de plus de 70 000 personnes, selon le gouvernement de son successeur Enrique Pena Nieto. Ce dernier a promis une nouvelle stratégie, mais n'a jamais remis en cause le rôle de l'armée.