Les autorités colombiennes ont attribué vendredi à la guérilla des Farc l'attaque survenue la veille dans une zone frontalière en Équateur, au cours de laquelle ont péri cinq assaillants et un soldat équatorien.

Dans un communiqué publié vendredi, le ministère colombien de la Défense a rapporté que l'armée équatorienne avait repoussé «une attaque des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc)» dans une zone frontalière.

L'affrontement armé, qui a également fait un blessé parmi les militaires, s'était produit jeudi à l'aube près du hameau de Puerto Mestanza, dans la province de Sucumbios (nord de l'Équateur), selon l'armée équatorienne.

Le chef d'état-major des forces armées équatoriennes Leonardo Barrero avait également annoncé que l'armée avait capturé deux assaillants, mais n'avait pu confirmer à quel groupe appartenaient ces hommes armés.

Cette région est limitrophe du département colombien de Putumayo, une des zones d'opération des Farc et d'autres bandes armées d'anciens paramilitaires ou de trafiquants de drogues.

Après cette attaque, le ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patiño, a exhorté jeudi le gouvernement colombien à «renforcer sa présence à la frontière», estimant que ses efforts actuels demeuraient à l'évidence «insuffisants».

Vendredi, le ministère colombien de la Défense a exprimé sa «solidarité» avec les proches du soldat tué et rappelé au pays voisin son engagement à combattre sans relâche les Farc.

Fondées en 1964 après une insurrection paysanne, les Farc sont la principale guérilla de Colombie et la plus ancienne d'Amérique latine. Le groupe, qui compte environ 8.000 combattants aujourd'hui, a ouvert depuis novembre 2012 à Cuba des négociations de paix avec le gouvernement colombien.

L'Équateur et la Colombie ont rétabli pleinement en novembre 2010 leurs relations diplomatiques après plus de deux ans de crise liée au bombardement par l'armée colombienne d'un camp des Farc en Équateur, qui avait causé la mort de 25 personnes, dont le numéro deux de la guérilla, Raul Reyes.