Des manifestants ont détruit au moins cinq agences bancaires au coeur de Sao Paulo, en solidarité avec une manifestation à Rio de Janeiro contre le gouverneur local en marge d'une cérémonie avec le pape, selon la presse locale.

Les manifestants ont bloqué la circulation sur l'avenue Paulista, centre névralgique de la mégapole, et exigent la démission du gouverneur de Rio, Sergio Cabral.

La police est intervenue avec des gaz lacrymogènes pour disperser ce groupe de quelque 300 manifestants.

Les télévisions ont diffusé des images montrant des jeunes au visage camouflé détruisant les vitrines d'agences bancaires et de commerces avec des barrières métalliques, s'en prenant à des feux de signalisation et des poubelles.

Ces protestataires radicaux ont également brûlé un véhicule de la chaîne de télévision Record et ont détruit un concessionnaire automobile.

Simultanément, à Rio de Janeiro, environ 200 personnes manifestaient pacifiquement et sous étroite surveillance policière pour exiger la démission du gouverneur de Rio, qui cristallise la colère des jeunes cariocas.

Ces manifestants se sont rendus sur la plage de Copacabana, à quelques mètres de l'endroit où le pape achevait de présider une cérémonie devant des centaines de milliers de pèlerins des Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ).

«Cabral dehors», proclamait une pancarte à l'adresse du gouverneur de Rio, qui a vu sa cote de popularité s'effondrer à 12 %, la pire du pays pour un gouverneur, dans le contexte de la fronde sociale qui a ébranlé le pays au mois de juin.

«Nous profitons de cet évènement parce que toute la presse est ici», a déclaré à l'AFP un manifestant.

«Nous voulons montrer au monde les problèmes qui existent au Brésil et nous demandons pardon aux pèlerins», a déclaré Sergio Murillo, 23 ans.

«Ils ont le droit de manifester, du moment qu'ils n'offensent pas le pape», commentait une participante des JMJ, Claudia Portela.