Quinze militaires ont été tués dans une embuscade tendue samedi par les Farc dans le nord de la Colombie, a annoncé dimanche le président Juan Manuel Santos, qui a promis de renforcer l'offensive contre la guérilla marxiste.

«Nos coeurs sont avec les familles des quinze héros de la patrie qui ont sacrifié leur vie pour la tranquillité et la sécurité de leurs compatriotes», a déclaré M. Santos, lors d'un conseil de sécurité dans le département d'Arauca, où s'est produit l'accrochage meurtrier.

Les militaires ont été attaqués par quelque 70 guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) dans cette région frontalière avec le Venezuela, une zone de transit où opèrent aussi la rébellion de l'ELN (Armée de libération nationale), ainsi que diverses bandes criminelles.

Douze combattants des Farc ont été capturés, dont cinq ont été blessés, à la suite de la riposte de l'armée.

Le président Santos, qui a ouvert l'an dernier des négociations de paix, délocalisées à Cuba, avec la guérilla, a affirmé que ces attaques ne représentaient «pas la bonne voie» et seraient «combattues avec force».

«J'ai donné des instructions à nos forces pour qu'elles ne cessent pas un seul instant de faire feu jusqu'à parvenir à un accord final», a lancé le chef de l'État.

La veille, les autorités ont annoncé que quatre militaires et six guérilleros avaient été tués dans d'autres combats qui se sont déroulés samedi dans le département du Gaviare (sud), autre fief des Farc.

Au total, au moins 19 militaires ont ainsi trouvé la mort dans la seule journée de samedi, l'un des pires revers enregistrés par l'armée depuis plusieurs mois.

Fondées il y a 49 ans à la suite d'une insurrection paysanne, les Farc, plus ancienne rébellion d'Amérique latine, comptent encore selon les autorités, quelque 8000 combattants, repliés essentiellement dans les régions rurales.