Le cas d'une fille de 11 ans tombée enceinte après avoir été violée par le conjoint de sa mère a relancé le débat sur l'avortement au Chili, l'un des pays les plus conservateurs d'Amérique du Sud.

La télévision d'État chilienne a rapporté que l'élève de cinquième année en était à sa 14e semaine de grossesse. La police a arrêté son beau-père, qui a admis l'avoir agressée. Les médecins affirment que la vie de la victime et du foetus sont en danger, mais il est hors de question qu'elle se fasse avorter puisque cette intervention n'est pas autorisée au Chili.

Les avortements pour raisons médicales étaient permis au Chili jusqu'à se qu'ils soient déclarés interdits, en 1973, par le général Augusto Pinochet. L'actuel gouvernement chilien, dirigé par le conservateur Sebastian Pinera, s'est opposé aux tentatives visant à assouplir les règles régissant l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

Plusieurs Chiliens ont exprimé leur indignation sur les médias sociaux vendredi. Certains ont lancé des campagnes en ligne pour que l'avortement soit légalisé dans les cas de viols ou lorsque la grossesse pose un risque pour la santé de la mère.

Le Sénat du Chili a rejeté l'an dernier trois projets de loi qui auraient permis de rendre l'IVG légale dans certaines situations.