Des manifestations ont commencé tôt mercredi à Belo Horizonte, au Brésil, où la sécurité a été renforcée, en marge de la première demi-finale de la Coupe des Confédérations au stade Mineirao.

Un autobus a été incendié dans la grande banlieue de Belo Horizonte par une centaine de manifestants qui réclament une amélioration des transports en commun, pendant que d'autres bloquaient trois grandes routes en brûlant des pneus.

Les autorités de Belo Horizonte, capitale du Minas Gerais et troisième ville du Brésil, où se disputera à 16 h heure locale (15 h à Montréal) le match Brésil-Uruguay, s'attendent à ce que 60 000 personnes descendent dans la rue, mais des responsables de la police ont déclaré à la télévision qu'elles pourraient être 100 000.

La Coupe des Confédérations (15-30 juin) est considérée comme un test, un an avant la Coupe du monde de football, des événements qui sont la cible de nombreux manifestants qui critiquent les sommes investies dans la construction des stades au détriment des services publics.

Même si la manifestation a été annoncée comme «pacifique», un barrage de police isolera le stade Mineirao à 2 km de son enceinte. Au total, 7300 policiers et pompiers sont mobilisés dans la ville, 2000 de plus que samedi dernier pour le match Japon-Mexique quand 70 000 personnes avaient déferlé dans les rues et que la manifestation avait fini par dégénérer et faire une vingtaine de blessés.

Le lieutenant-colonel Alberto Luiz Alves a déclaré à TV Globo que les forces de sécurité agiraient «avec civilité et fermeté».

Le secrétaire général de la FIFA, Jerôme Valcke, a déclaré mardi soir à la télévision brésilienne qu'il était quelque peu «mal à l'aise, mais pas effrayé» par l'ampleur des protestations. Il a demandé de séparer «football et politique».

À Brasilia, où une nouvelle manifestation de 40 000 personnes est prévue contre un projet de loi en faveur de la «guérison des gais», la présidente Dilma Rousseff recevait les représentants des principales centrales syndicales.