Le gouvernement du Venezuela a vivement rejeté, samedi, des commentaires du président américain Barack Obama à propos de la crise politique touchant le pays d'Amérique du Sud, et a accusé Washington d'être derrière les violences qui ont suivi sa récente élection présidentielle.

Une déclaration du ministère vénézuélien des Affaires étrangères stipule que la «déclaration fallacieuse et à tendance interventionniste» de M. Obama mènera à une détérioration des relations entre les pays et «confirmera la politique d'agression que son gouvernement mène contre le pays».

La déclaration lue par le ministre Elias Jaua sur les ondes de la télévision d'État faisait référence à des commentaires du président américain prononcés lors de son voyage au Mexique et au Costa Rica ce week-end.

Lors d'une entrevue diffusée vendredi, M. Obama n'a pas voulu dire si les États-Unis reconnaissaient Nicolas Maduro comme le nouveau président du Venezuela, à la suite d'une élection contestée par l'opposition.

M. Obama a également laissé entendre que des informations portaient à croire que les principes de base des droits de la personne, de la démocratie, de la liberté de presse et de la liberté d'assemblée n'avaient pas été constatés au Venezuela à la suite de l'élection.

M. Maduro, le successeur choisi directement par le défunt président vénézuélien Hugo Chavez, a gagné par une faible marge l'élection présidentielle du 14 avril. Le leader de l'opposition, Henrique Capriles, soutient que l'élection a été volée et a remis le résultat en question.

Les tensions entre les partisans des deux camps demeurent élevées, alors que des dizaines de milliers de Vénézuéliens continuent de manifester. Des législateurs en sont même venus aux coups à l'Assemblée nationale, la semaine dernière.