Mettre fin à l'envoi de pétrole bon marché à Cuba, s'éloigner des nations qui bafouent les droits de la personne, redynamiser l'économie du Venezuela: le candidat à la présidentielle Henrique Capriles y est allé vendredi d'une série de propositions afin de séduire les électeurs de l'opposition.

Henrique Capriles a également déclaré, lors d'une entrevue accordée à l'Associated Press, qu'il a l'intention de rétablir les liens avec Washington, qui ont été mis à mal pendant le règne du défunt président socialiste Hugo Chavez.

Le candidat a prédit que le Venezuela sera confronté à une période difficile si le président intérimaire Nicolas Maduro remporte la mise au scrutin du 14 avril.

Il a par ailleurs soutenu que le dauphin de Hugo Chavez serait incapable de gouverner la nation vénézuélienne, qu'il a qualifiée de polarisée, et a ajouté que la flopée de problèmes économiques qui subsisterait sous Nicolas Maduro forcerait ce dernier à présenter sa démission ou l'amènerait à être chassé du pouvoir.

«Peu importe les résultats, je ne vois pas comment Nicolas Maduro a la capacité de rester pour une longue période de temps au gouvernement», a affirmé M. Capriles à l'issue d'un rassemblement qui s'est tenu tard jeudi soir à Maracay. Il a été accueilli comme une vedette rock dans cette ville traditionnellement pro-Chavez.

«Il aura à démissionner, abandonner (la présidence) s'il arrive à gagner», a-t-il poursuivi.

Henrique Capriles n'a pas voulu élaborer sur les lendemains de l'élection. Mais les Vénézuéliens se souviennent bien des violences ayant suivi une tentative avortée de coup d'État contre Hugo Chavez en 2002.

Celui qui gouverne l'État le plus populeux du Venezuela mène une féroce campagne afin de déloger Nicolas Maduro, qui était ministre des Affaires étrangères sous Hugo Chavez avant d'être nommé président intérimaire après le décès du «Commandante», qui a succombé à un cancer le 5 mars.

Henrique Capriles avait été battu par Hugo Chavez lors des dernières élections présidentielles en octobre dernier.