Plusieurs milliers de partisans du président vénézuélien Hugo Chavez ont célébré lundi à Caracas le 21e anniversaire de la tentative de coup d'État qui a révélé au monde celui qui n'était alors qu'un ambitieux lieutenant colonel parachutiste.

Les manifestants, pour la plupart vêtus des chemises et tee-shirts rouges emblématiques des partisans du président, ont brandi des banderoles et pancartes estampillées «4-F», rappelant la date du coup d'Etat manqué, le 4 février 1992.  La foule a défilé à travers le centre-ville avant de converger devant le Musée Historique, où le vice-président Nicolas Maduro et le président de l'Assemblée nationale Diosadado Cabello ont prononcé des discours célébrant le parcours du président, hospitalisé depuis le 10 décembre pour un cancer à Cuba.

«Nous fêtons aujourd'hui le 4-F, le jour où notre président a commencé à lutter pour nous», a déclaré à l'AFP Odalys Gonzalez, une fonctionnaire «chaviste» de 41 ans.

A cette date consacrée «jour de la dignité nationale» par les autorités, le lieutenant-colonel Hugo Chavez avait dirigé un coup d'Etat manqué contre le président Carlos Andres Perez, qui s'était notamment soldé par la mort de 14 militaires. Condamné pour «rébellion militaire, Hugo Chavez avait été libéré deux ans plus tard à la faveur d'une amnistie avant d'emporter sa première élection présidentielle en 1998.

En prenant la parole, M. Cabello a affirmé que l'état du président, qui n'est pas apparu en public depuis près de deux mois, «s'améliore jour après jour». Dimanche, après avoir rencontré Hugo Chavez la veille à La Havane, le même Diosdado Cabello avait assuré que le président récupérait «réellement» mais «progressivement».

Nicolas Maduro, dauphin désigné par le président avant son départ vers Cuba, avait annoncé vendredi la fin de la phase post-opératoire pour le président, qui a entamé «une nouvelle phase de traitements».

En marge de la manifestation, le leader de l'opposition Henrique Capriles a estimé sur son compte Twitter que «le 4 février, il n'y a rien à célébrer, mais beaucoup à se rappeler», fustigeant la volonté des autorités de vouloir fêter un coup de force militaire.