La violence du crime organisé n'a pas cédé de terrain au Mexique au mois de décembre, premier mois d'exercice du nouveau président mexicain Enrique Peña Nieto qui s'est donné comme priorité de réduire le nombre de victimes dues à la criminalité.

Selon le quotidien Reforma jeudi, 755 personnes ont été tuées dans des violences liées au crime organisé au cours des 31 premiers jours de la nouvelle administration. Ce chiffre est supérieur aux 699 enregistrés en novembre, mais il est moindre que la moyenne mensuelle de 2012, qui s'établit à 826 pour un total pentant toute l'année de 9.913 morts, selon les chiffres de Reforma.

Le quotidien Milenio a publié des chiffres différents, mais dénotant la même tendance : le mois de décembre a connu 982 homicides liés à la violence criminelle, contre 949 en novembre, selon Milenio. Selon ce journal, 2012 a enregistré 12.394 morts de ce type, soit une moyenne mensuelle de 1.032.

Le précédent gouvernement du président Felipe Calderon avait cessé de donner un bilan officiel des morts liées au crime organisé à partir de septembre 2011. Selon le nouveau gouvernement, le nombre total de victimes mortelles de ces violences s'est élevé à environ 70.000 pendant les six ans du mandat précédant, marqué par l'intervention massive de l'armée contre les trafiquants de drogue.

Mercredi au moins 12 délinquants présumés sont morts dans l'État mexicain de Zacatecas (centre) dans un affrontement, suivi d'une course poursuite avec les militaires, selon les autorités locales.

Enrique Peña Nieto, du Parti révolutionnaire institutionnel(PRI) qui a gouverné le Mexique pendant 71 ans jusqu'en 2000, a pris ses fonctions le 1er décembre. Il s'est fixé comme objectif un abaissement du taux de violence dans le pays.

Il a notamment mis la police fédérale sous le contrôle direct du ministère de l'Intérieur en supprimant le ministère de la Sécurité publique, et demandé à ce que  les droits de l'homme soient mieux respectés pendant les interventions des forces de sécurité. Il a annoncé aussi la création d'une gendarmerie.

Mais il n'a pas remis en cause pour l'instant la participation de l'armée dans les tâches de sécurité intérieure, décidée en 2006, dès son arrivée au pouvoir par son prédécesseur.