Plus de deux millions de Portoricains sont appelés à voter mardi pour leur futur gouverneur et à se prononcer par référendum sur l'avenir politique de leur île, passée dans le giron américain à la fin du 19e siècle, mais pas comme un véritable État.

Cette consultation coïncidera avec l'élection présidentielle américaine, mais les habitants de l'île des Caraïbes, bien que citoyens américains, ne peuvent pas voter pour ce scrutin. Porto Rico, devenue en 1952 un simple «État libre associé aux États-Unis», n'a en effet pas de grands électeurs et de représentation fédérale au Congrès.

Les électeurs portoricains auront justement le 6 novembre la possibilité d'en décider autrement. À l'initiative du gouverneur républicain Luis Fortuno (qui brigue un second mandat), ils devront répondre à la question du statut politique de leur île pour la quatrième fois, après les consultations de 1967, 1993 et 1998, où chaque fois le statut «État libre associé aux États-Unis» a été plébiscité.

Deux questions seront en fait posées aux électeurs: «Êtes-vous d'accord pour maintenir le statut politique territorial actuel?» Et, indépendamment de la première question: «Indiquez laquelle des options suivantes vous préférez»: devenir un État, demander l'indépendance, ou être un État libre associé.

Selon la Commission électorale locale, environ 2,4 millions de Portoricains sont appelés aux urnes, sur une population totale de 3,7 millions d'habitants.

Environ 4 millions de Portoricains vivent par ailleurs aux États-Unis, principalement à Miami et New York.

Porto-Rico («le port riche») a été cédé par les Espagnols aux États-Unis en 1898. Les Portoricains sont des citoyens américains depuis 1917. Ils ne payent pas d'impôt fédéral à moins de vivre sur le sol américain.