Le président bolivien Evo Morales a été réélu dimanche à la tête de l'organisation des producteurs de coca du Chapare (centre), en promettant d'obtenir la reconnaissance légale au niveau international de la tradition andine de mastication de feuilles de coca.    

« Nous nous battons pour faire reconnaître dans la législation internationale le "acullicu" (mastication traditionnelle de feuilles de coca). Je suis sûr qu'en décembre de cette année nous aurons fait légaliser » cette pratique, a déclaré M. Morales devant des producteurs.

La démarche « est très avancée, car une campagne permanente est menée par le ministère des Affaires étrangères » afin de convaincre la communauté internationale de l'importance de la mastication de coca dans la culture traditionnelle andine, a-t-il déclaré.

La reconduction à ce poste d'Evo Morales, premier président amérindien élu à la tête de la Bolivie en 2006, s'est déroulée lors d'un congrès de six fédérations de producteurs réunies dans la ville de Cochabamba.

Les «cocaleros» (producteurs de coca) constituent la principale base électorale de M. Morales qui dirige leur organisation depuis une vingtaine d'années.

En 2010, la culture de coca en Bolivie s'est étendue sur 31 000 ha, 12 000 de plus que ce qui est permis pour la culture traditionnelle, selon un rapport de l'ONU diffusé fin juin.