Andrés Manuel Lopez Obrador, arrivé deuxième lors de l'élection présidentielle du Mexique le 1er juillet, a de nouveau contesté les résultats du scrutin lundi et indiqué que son équipe annoncerait jeudi si elle demande l'invalidation de l'élection.    

« Jeudi, à 18 h (19 h, heure de Montréal), en accord avec la loi, nous allons indiquer notre position définitive concernant l'élection présidentielle » et une éventuelle contestation du résultat devant le Tribunal électoral fédéral, a déclaré l'ancien candidat de la gauche lors d'une conférence de presse.

À l'issue du scrutin du 1er juillet, M. Lopez Obrador avait obtenu 31,59 % des voix, contre 38,21 % à Enrique Peña Nieto, du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), soit une différence de 3,3 millions de votes.

Depuis, la gauche dénonce notamment des « achats de vote » à grande échelle par le PRI, qui avait gouverné le Mexique sans discontinuer de 1929 à 2000. La semaine dernière, elle avait obtenu que plus de la moitié des bulletins soit recomptée.

« Ce qui est certain, c'est que l'élection n'a pas été propre », a redit M. Lopez Obrador lundi, accusant l'Institut fédéral électoral, chargé du décompte des voix, d'avoir mal rempli ses fonctions et de n'avoir par sanctionné de supposés « achats de votes ».

Le Tribunal électoral a jusqu'au 6 septembre pour proclamer les résultats des élections du 1er juillet. Les recours pourront être déposés de lundi à jeudi.

L'équipe de M. Lopez Obrador envisage plusieurs options, comme réclamer la nullité ou l'invalidation de l'élection pour l'achat présumé de cinq millions de votes, organisé par des gouverneurs du PRI dans tout le pays.

En 2006, déjà candidat, M. Lopez Obrador avait perdu pour 0,56 % des voix face au président sortant Felipe Calderon, et s'était lancé dans une vaste contestation du scrutin, procédant notamment au blocage des principales artères de Mexico durant des semaines.