Le président vénézuélien Hugo Chavez, dont l'état de santé demeure incertain, a officiellement déposé lundi sa candidature pour l'élection présidentielle du 7 octobre devant le Conseil électoral (CNE), entouré par des milliers de partisans, ont constaté des journalistes de l'AFP.

«Je m'engage devant le Venezuela et le monde à reconnaître le résultat de l'élection présidentielle» qui l'opposera pour la première fois à un candidat unique de l'opposition, Henrique Capriles Radonski, a déclaré le président sortant devant le CNE, auquel il a remis son programme de gouvernement pour la période 2013-2019.

Agé de 57 ans et atteint d'un cancer dans la zone pelvienne diagnostiqué mi-2011 et pour lequel il a subi deux opérations et suivi de nombreux traitements médicaux lourds, Hugo Chavez est au pouvoir depuis 1999.

Lundi, il a parcouru sur un camion à travers une marée rouge (la couleur de ses partisans) les quelques blocs qui séparent à Caracas le siège de la présidence des locaux du CNE, aux cris de «Ouh ! Ah ! Chavez ne s'en va pas !»

Vêtu d'une chemise aux trois couleurs du pays (jaune, rouge et bleu) et coiffé de son traditionnel béret rouge, M. Chavez, autoproclamé «candidat de la patrie», était accompagné de ses filles et de plusieurs de ses plus proches collaborateurs, et a salué la foule d'un poing dressé.

Bien qu'il ait à nouveau affirmé samedi que les traitements médicaux qu'il avait suivis ont été efficaces, les doutes persistent pour savoir si son état de santé lui permettra de concourir à ces nouvelles élections.

Selon le CNE, il sera possible de «substituer» un candidat jusqu'à 10 jours avant le scrutin et s'il n'y avait pas le temps de modifier les bulletins de vote, «ceux-ci seraient attribués au candidat substitué».

Dimanche, le candidat de l'opposition, M. Capriles, 43 ans, avait parcouru au pas de course 10 km entre l'est de Caracas et le siège du CNE, également accompagné d'une foule de partisans, pour officialiser sa candidature.

Les sondages d'intention de vote donnent pour l'heure une avance de 7 à 30% au président sortant.