Treize personnes ont péri jeudi dans l'incendie d'une prison de San Pedro Sula (nord du Honduras), selon les autorités judiciaires de la ville, un mois et demi après l'incendie d'un autre pénitencier qui avait fait plus de 350 tués mi-février dans le centre du pays.

«Il y a 13 cadavres, nous ne pouvons établir précisément les circonstances de l'incident, il faut attendre les résultats de l'enquête», a déclaré à la presse Marleny Vanegas, représentante du ministère public de la ville.

Un précédent bilan communiqué à la presse par Walter Amaya, haut responsable de la police, faisait état d'un détenu tué. Ce dernier avait également assuré que «tout est sous contrôle».

«Nous avons repris le contrôle» de la prison, avait-il encore déclaré.

Peu auparavant, le ministre de la Sécurité Pompeyo Bonilla avait reconnu que ce nouvel incendie, dans un pénitencier qui compte 2250 détenus pour une capacité prévue de 800, «vient mettre une nouvelle fois en relief la situation critique» des prisons honduriennes.

Le 14 février, 361 détenus avaient péri dans l'incendie de la ferme-pénitencier de Comayagua, à 90 km au nord de la capitale Tegucigalpa, déclenchant de nombreuses critiques contre les autorités.

Le système carcéral hondurien est considéré par les observateurs comme «une bombe à retardement», avec des centres pénitentiaires d'une capacité de 8000 places où s'entassent quelque 13 000 détenus.