Un fort séisme, de magnitude 7,2 selon l'Institut américain de géophysique (USGS) s'est produit dimanche soir dans le centre du Chili, causant quelques blessés legers, mais sans faire de dégâts importants, selon un bilan initial des autorités chiliennes.

Le séisme s'est produit à 18h37, à 32 km de la ville de Talca, et à une profondeur de 30 km, selon l'USGS.

Talca est située à plus de 300 km au sud de Santiago, dans une région déjà frappée en 2010 par un tremblement de terre de magnitude 8,8, qui avait été suivi d'un tsunami meurtrier.

Le Bureau national des urgences (Onemi) du Chili a souligné le séisme de dimanche «ne réunit pas les conditions pour un tsunami».

«Pour l'instant nous n'avons pas d'informations sur des morts. Il y a quelques indices de personnes blessées, malheureusement, par des chutes de pans de cloisons», a indiqué depuis le siège de l'Onemi le ministre de l'Intérieur Rodrigo Hinzpeter, sans donner de bilan chiffré.

L'Onemi dans un bulletin a fait état de trois blessés: un dans un accident de la circulation dans la région de Bio Bio a 300 km environ de Santiago, et deux blessés légers par la chute d'un bout de plafond dans un temple de Maipu, à 30 km au sud de la capitale.

Selon la mesure du Service sismologique chilien, le séisme, ressenti à 19h38 locales, avait une magnitude de 6,4, a indiqué l'Onemi.

Des médias chiliens ont rapporté des coupures d'électricité dans le secteur de Talca, ainsi que dans la ville de Constitucion, et des problèmes de connexions téléphoniques liées en partie au flux d'appels après le séisme.

La longue secousse, de près d'une minute, a précipité des centaines de personnes dans la rue à Talca, une ville d'environ 200 000 habitants.

Elle a aussi été ressentie dans la capitale Santiago.

Un prêtre de Santiago, cité par la télévision chilienne, a raconté que la secousse avait provoqué quelques chutes d'objets pendant une messe. «Les gens ont eu peur et sont sortis».

L'Onemi avait dans un premier temps recommandé une évacuation préventive de de zones proches du littoral dans la région centrale, une recommandation levée par la suite, après que le Service hydrographique de la Marine eût écarté une alerte au tsunami.

«Nous voulons lancer à la population un appel au calme. C'était un séisme important, mais c'est passé» a déclaré le ministre Hinzpeter.

Il a indiqué qu'une cellule d'urgence avait été constituée pour établir un relevé détaillé en régions d'éventuels dégâts importants ou besoins d'aide.

«Mais les informations sont bonnes jusqu'à présent», a-t-il précisé.

Il a indiqué que le président Sebastian Pinera, actuellement en Corée du Sud dans le cadre d'une tournée en Asie, était tenu informé de la situation.

Le 27 février 2010, un séisme suivi d'un tsunami avaient frappé la région centre-sud du Chili, faisant plus de 520 morts; le tsunami en particulier avait ravagé un chapelet de chapelet de stations balnéaires à 400 kilomètres au sud de Santiago.

Le Chili est située sur la «Ceinture de feu du Pacifique», qui concentre environ 85% de l'activité sismique terrestre.

C'est au Chili qu'a été enregistrée en 1960 à Valdivia (sud) la secousse le plus forte jamais mesurée, de magnitude 9,5. Ce séisme avait fait quelque 5700 morts.