Des affrontements armés entre la police et un groupe non-identifié ont fait un mort parmi les forces de l'ordre et semé la panique mardi soir dans la ville mexicaine de Piedras Negras, frontalière avec les États-Unis, a annoncé mercredi le gouvernement local.

Les échanges de tirs ont débuté lorsqu'un groupe de policiers de retour d'une opération antidrogue a été pris pour cible sur une voie rapide proche de Piedras Negras (environ 500 km au nord de Mexico), a-t-on appris auprès d'une source proche du ministère public de l'État septentrional de Coahuila.

Après ce premier accrochage, des hommes armés ont ensuite affronté la police dans au moins trois quartiers résidentiels de la localité, semant la panique parmi leurs habitants, ont rapporté les médias locaux mardi soir.

Les membres de ce groupe non identifié ont ensuite bloqué pendant plusieurs heures les principaux accès à cette ville de 150 000 habitants située en face de la ville texane d'Eagle Pass, à l'aide d'autobus et de camions volés.

Les échanges de coups de feu ont duré environ six heures et ont été entendus jusqu'à 20h. Un poste-frontière situé près d'un des ponts traversant le Rio Grande, qui marque la limite territoriale entre les deux pays, a été fermé pendant plusieurs heures.

Dans un bilan provisoire, la source proche du ministère public de l'État de Coahuila a fait état d'une policière tuée et de sept autres agents blessés.

Des renforts militaires ont été dépêchés sur place mercredi matin et le gouverneur de l'État Ruben Moreira a conseillé aux habitants de Piedras Negras de rester chez eux dans la journée.

Dans l'État de Coahuila s'affrontent depuis plusieurs mois le cartels de trafiquants de drogue des Zetas, constitué d'anciens déserteurs de l'armée, et celui du Golfe.

Plus de 50 000 personnes ont trouvé la mort dans des violences liées aux cartels et à la lutte contre le trafic de drogue depuis que le président mexicain Felipe Calderon a mobilisé l'armée en 2006 pour combattre ces organisations criminelles.