Le président du Honduras, Porfirio Lobo, a suspendu mercredi les autorités pénitentiaires du pays, dans l'attente des résultats de l'enquête sur les causes de l'incendie qui a fait au moins 272 morts dans une prison du centre du pays, à Comayagua.

«Nous mènerons toutes les investigations pour déterminer ce qui a provoqué cette lamentable et inacceptable tragédie, pour établir les responsabilités», a indiqué M. Lobo dans une allocution radiotélévisée. À ce titre, il a annoncé «la suspension de leurs fonctions» des responsables des services pénitentiaires afin de «garantir toute la transparence du processus d'enquête».

Le sinistre s'est déclaré à 22h50 locales mardi (23h50, heure de Montréal) et a été contrôlé environ trois heures plus tard par les pompiers.

«Je vous remercie pour les marques de solidarité avec le peuple hondurien. Nous sommes réunis avec le Conseil de défense de l'unité nationale pour prendre des mesures urgentes et traiter cette tragédie qui endeuille tous les Honduriens», a-t-il poursuivi.

Le président a précisé avoir reçu des témoignages de soutien de différents gouvernements de la région (Colombie, Venezuela, Nicaragua...)

L'enquête se déroulera «dans le respect des exigences des lois internationales, qui garantissent la fiabilité de ses conclusions», a-t-il ajouté.

L'Organisation des États américains (OEA), basée à Washington, a déjà annoncé son intention de dépêcher une mission d'observation sur place.

Les autorités ont évoqué deux pistes pour expliquer le départ de feu: un détenu qui aurait mis le feu à son matelas ou un court-circuit.