Un journaliste a été assassiné par balle dans l'agglomération de Monterrey, la troisième ville du Mexique, que l'ONU considère comme étant le pays le plus dangereux du continent américain pour la presse, ont annoncé samedi les enquêteurs.

Raul Quirino Garza, 30 ans, qui travaillait pour La ultima palabra (La dernière parole), un quotidien du district de Nuevo Leon (nord), dont Monterrey est le chef-lieu, a été tué à Cadereyta, dans la «zone métropolitaine de Monterrey», a dit à la presse un représentant de l'Agence d'enquête de l'État.

Il «a été attaqué par un groupe d'hommes armés tandis qu'il circulait dans son véhicule vendredi soir», a ajouté cette source, sans autres précisions sur les auteurs du meurtre.

Raul Quirino Garza est le premier journaliste à être assassiné cette année au Mexique, où au moins onze de ses collègues ont connu le même sort en 2011.

Des rapporteurs de l'ONU et de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) ont demandé en octobre que la protection des journalistes soit mieux prise en compte dans la lutte du Mexique contre la criminalité.

Il ont notamment réclamé que les crimes dont les journalistes sont victimes soient considérés comme des crimes fédéraux.

Environ 80 journalistes ont été tués ou ont été portés disparus au Mexique depuis 2000, selon l'ONU.

La plupart des attaques ayant visé des médias et des assassinats de journalistes au Mexique se sont déroulées dans les districts du nord du pays et ont été liées à la guerre sanglante que se livrent les cartels de la drogue pour le contrôle du trafic de stupéfiants vers les États-Unis tout proches.